J’ai toujours été le « mouton noir » de la famille
Maître, j’ai toujours été le « mouton noir » de la famille. Celle qui n’a pas fait comme les autres, celle qui prend des chemins différents, l’artiste, la sensible, la décalée, la tarée même, parfois. Et à certains moments, ça me pèse. Il y a des blocages en moi, des portes que je n’arrive pas à ouvrir… sur l’estime et la valeur que je m’accorde à moi-même. C’est très profond, ça vient des origines, c’est familial, lourd…
J’aurais donc un message important à te transmettre :
Le mouton noir de la famille est la pièce centrale de la systémique familiale, autour de laquelle se joue un bal tragique. C’est elle qui catalyse les traumas de la fratrie, des parents, des ancêtres. C’est sur elle que, par ses capacités de transmutation hors du commun, repose la guérison cathartique et libératrice de toute une famille. C’est le Petit Poucet qui sauve tout le monde en semant les cailloux blancs, c’est le médicament, le remède, l’étincelle, la goutte d’eau qui fait se briser le vase. En toi réside la grâce de tes ancêtres, en toi se jouent les non-dits des autres, en toi dansent leurs désirs inavoués, en toi s’est harmonisé le chaos de leurs subconscients en une mélodie qui les bouscule, parfois les irrite. Et il t’appartient maintenant de faire danser.
Retiens ceci :
Qu’es-tu prête à perdre pour ouvrir cette porte, qui, retiens-le, est fermée de l’intérieur ?
Stephan Schillinger