ll y a dans toute relation le risque de la perte, de l’abandon
ll y a dans toute relation le risque de la perte, de l’abandon.
Ce sont les blessures du lien qui s’inscrivent en nous le plus durablement.
Et c’est aussi ce que nous en ferons qui ouvrira ou fermera les portes de la tendresse.
Quand est venu le temps de se séparer, de s’éloigner ou de se perdre, la tendresse, si elle n’est pas tuée par le ressentiment, par la violence de la souffrance (sur soi ou sur l’autre) permet de garder la trace du meilleur de l’autre et de nous même.
Je crois que la tendresse est un mouvement qui nous entraîne à suivre un chemin bordé de sensations et de sentiments où se trouvent mêlés bienveillance, acceptation, abandon, mais aussi confiance, stimulation, étonnement, découverte.
Pour suivre ce chemin, peut-être faut-il accepter de dépasser des peurs, de sortir des préjugés, d’affronter l’inconnu d’une rencontre.
Peut-être faudra-t-il plus simplement, plus difficilement aussi, accepter d’entrer dans le cycle de la vie.
La tendresse est une naissance à soi-même qui nous fait pénétrer dans le ventre émerveillé de l’existence.
Jacques Salomé